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GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées
1 juillet 2011

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Hendaye

Mardi 18 avril 2006. Le moment tant attendu est enfin arrivé : le début de notre grande aventure. Il est 8 heures du matin et nous nous tenons devant l'ancien casino, situé sur la plage d'Hendaye. Nous sollicitons une passante pour immortaliser cet instant devant le panneau qui indique le départ du GR10. Une certaine fébrilité nous envahit, nous laissant nous interroger : réussirons-nous notre projet ? Combien de temps cela nous prendra-t-il ? Après une dernière photo, les pieds dans l'eau, nous prenons enfin notre envol. Malgré un ciel plutôt couvert, les rayons du soleil levant transpercent fièrement l'horizon lointain. Nous traversons Hendaye d'un pas à la fois déterminé et encore un peu hésitant, étant donné que nous sommes encore en phase d'adaptation et frigorifiés. en rodage!).

 

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"panneau en face du casino"

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"Nicolas"

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"Eric"

 

Traversée de l'autoroute

Lorsque nous approchons de l'autoroute A63, nous découvrons, non sans déception, que le GR10 est momentanément interrompu en raison de travaux de rénovation du tunnel de liaison. Cette interruption contrainte nous pousse à effectuer un détour d'environ deux kilomètres sur du bitume. Notre déception est d'autant plus grande que nous nous étions promis de ne manquer aucune portion du GR10. "Quelle belle façon de commencer l'aventure !" songeons-nous avec ironie. Impatients, nous aspirons à délaisser rapidement cette ambiance urbaine pour plonger enfin au cœur des montagnes.

0018_premi_re_d_viation_du_gr10_sous_l_autoroute

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"la montée des ajoncs"

de Biriatou au col d'Osinko Lépoa

Bien que le bruit des voitures en contrebas dans la vallée pollue notre environnement sonore, le sentier de terre à la teinte rouille que nous foulons présente un charme certain. Avançant lentement sur les flancs de la montagne, nous sentons que nous nous éloignons progressivement de la civilisation. Une humeur joyeuse nous envahit et nous prenons conscience de l'impact significatif que cette aventure aura sur nos vies. Après avoir parcouru à peine moins de dix kilomètres, nous ressentons déjà ce que nous appelons "l'effet GR10" s'insinuer dans notre existence.

0025_nos_premiers_d_nivel_s
"les sacs pèsent sur les épaules"

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"montée lente vers Osinko Lepoa"

0019_Le_labourd_1_re_province_Basque

"Le LABOURD
la première des
trois provinces basques"

du col d'Osinko Lépoa au Col d’Ibardin

Graduellement, nous trouvons notre rythme de croisière, se stabilisant à environ trois kilomètres par heure. Nous faisons une halte repas dans une séduisante forêt de conifères, située à moins d'un kilomètre du col d'Ibardin. L'organisation de ce premier déjeuner se déroule sans encombre ; nous avons tout anticipé et chacun sait précisément quelle tâche lui incombe. Le matériel de cuisine, le réchaud, les pâtes, le saucisson : tout est méticuleusement rangé dans nos sacs. Nous nous affairons chacun de notre côté, préparant le repas avec une efficacité bien rodée. Malgré la fraîcheur ambiante qui persiste, nous dégustons notre repas avec un plaisir palpable.

 
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 "nos premières vaches!"
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"Le coin était sympa mais on s'y est gelé!"

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"les vagabonds de la montagne"

 

 

Le Col d’Ibardin

Le Col d'Ibardin n'offre guère d'attrait particulier, si ce n'est la disponibilité abondante d'eau et de nourriture. Nous observons avec un certain amusement la fébrilité des clients locaux, dont l'unique préoccupation semble être de réaliser de bonnes affaires. Nous poursuivons notre chemin, prenant pleinement conscience du décalage entre leur quête de consommation et notre propre aspiration à l'évasion et au retour à l'essentiel.

 

0033_la_descente_vers_Ibardine
"nous arrivons à Ibardin"

0033_le_col_d_ibardin_derri_re_nous
"nous quittons Ibardin"
 

Du Col d'Ibardin au Gîte de Olhette

Le sentier se fait véritablement sauvage à présent. Il est à noter une incursion pittoresque en Espagne au niveau de la borne frontière 18, qui constituera notre unique passage du côté espagnol. Nous traversons de somptueux sous-bois et longeons un ruisseau des plus charmants. L'ambiance est au beau fixe, et les plaisanteries fusent malgré les montées et descentes qui commencent à solliciter nos muscles. La fatigue se manifeste, mais nous n'hésitons pas à marquer des pauses régulières pour reprendre notre souffle. C'est également au cours de cette étape que nous adoptons la pratique de nous accorder quelques minutes d'auto-satisfaction par heure de marche en tant que soutien psychologique. Jusqu'à la fin de l'aventure, cette habitude ne nous quittera plus.

0035_borne_fronti_re
"borne frontière n°18"

   

0038_encore_en_espagne
"brève incursion en Espagne"

0035_borne_fronti_re          0003__cusson_basque
"à suivre..."

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"Le guide montre le chemin!"

Du Gîte de Olhette à La Rhune (les trois fontaines)

Après avoir parcouru 19 kilomètres et surmonté un dénivelé positif de 900 mètres, l'épuisement se fait nettement ressentir. Le chemin qui monte vers la Rhune est particulièrement abrupt, et notre fatigue amplifie la sensation de difficulté. Les pauses deviennent plus fréquentes, l'heure avance, les plaisanteries se font plus rares, et l'anticipation grandit quant à notre arrivée au lieu de bivouac prévu, nommé "des trois fontaines".

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"Allez suis moi"

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"La CARRT
AAA!!"

carte_postale_la_rhune
"carte petit train de la rhune"

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"un petit poulain adorable"

 
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"Etirements musculaires obligatoires et prioritaires sur le reste" 

Bivouac des Trois Fontaines

18H00. À notre arrivée au bivouac, un sentiment mêlé de soulagement et d'accomplissement nous envahit. Le site idéal que nous avons déniché semble être la récompense ultime pour les efforts de la journée. Malgré la fatigue qui pèse sur nos corps et l'épuisement mental, l'atmosphère est chargée d'une énergie positive. Le feu que nous allumons n'est pas seulement une source de chaleur physique, mais aussi un symbole de notre état d'esprit : vivant et inextinguible. Nous ressentons une sorte de plénitude, renforcée par la satisfaction de savoir que nous avons surmonté ensemble les défis de cette première journée. Cette halte en pleine nature, loin de toute civilisation, marque une transition non seulement géographique mais aussi psychologique. Nous nous endormons avec l'excitation mêlée d'appréhension pour les jours à venir, mais surtout avec une forte impression d'être exactement là où nous sommes censés être.

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"notre premier bivouac"

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"Vive les poches!"

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"Un bon feu : y'a que ça..."

0066___2
"Même pas fatigués!!"


 


 

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