des Lacs d'Iraty aux Chalets d'Iraty

Mercredi 23 août 2006, nous levons le camp à 7h30 tapantes, prêts à affronter une ascension modérée de 250 mètres à travers une forêt s'éveillant doucement. Le soleil naissant projette des nuances chatoyantes sur le feuillage, comme pour rendre hommage à la beauté naturelle de cet écrin de verdure.

Animés d'un sentiment d'anticipation, nous avançons résolument vers l'est, en direction de la lumière du soleil, en route pour la station des Chalets d'Iraty.

des Chalets d'Iraty au Pic Des Escaliers

Nous parvenons aux Chalets d'Iraty à 8h45, découvrant une station qui surplombe une vaste vallée engloutie sous une mer de nuages envoûtante. Une halo de brume nimbe cette étendue blanche, ajoutant une couche de mystère à la scène. Au loin, en contre-jour, les sommets pyrénéens se dessinent comme des sentinelles majestueuses, sombres et imposantes.

Après une pause café revigorante à Iraty, nous remarquons que la mer nuageuse s'agite, prenant lentement mais sûrement de l'altitude. Voyant l'avancée du brouillard, nous ne perdons pas un instant et décidons de gagner en hauteur en entamant l'ascension du Pic des Escaliers.

Alors que nous gravissons les pentes, la station des Chalets d'Iraty se fait de plus en plus floue, engloutie par le brouillard qui monte. Finalement arrivés au sommet, nous sommes fascinés par le panorama qui s'offre à nous. La nature nous gratifie-t-elle d'une générosité exceptionnelle, ou nous accorde-t-elle simplement un moment de répit ? Quoi qu'il en soit, nous savourons cet instant comme un cadeau précieux.

"Un autre monde"

"le pic d'Orhy"

"Base jump? ... Non!"

"Sur le toit du monde"

"tombe pas Nico!!"

du Pic des Escaliers au Gîte Logibar

La descente vers le gîte de Logibar, bien que moins technique, se révèle éprouvante en raison de sa longueur et de son caractère répétitif. Notre chemin zigzague sur le flanc de la montagne, alternant montées et descentes dans un rythme qui pourrait être qualifié de monotone. À notre désarroi, aucune source d'eau ne se présente pour nous rafraîchir. Heureusement, un voile nuageux masque le soleil, nous offrant une ombre bienvenue et tempérant l'ardeur du jour.

Alors que nous approchons de Logibar, la pente s'accentue brusquement, transformant notre descente en un exercice technique et délicat. Le terrain devient plus exigeant, nécessitant une attention accrue pour éviter toute glissade ou chute malencontreuse.

au Gîte Logibar

Pour la première fois de notre voyage, nous expérimentons l'hébergement en gîte d'étape en demi-pension. Bien que l'accueil laisse à désirer, marquant une certaine distance entre les hôtes et les clients, le gîte lui-même est impeccable. Tout est propre et bien entretenu, ce qui compense en quelque sorte le manque de chaleur humaine.

Nous sommes logés dans une chambre exiguë de quatre lits, que nous partageons avec un couple allemand. Les dimensions restreintes de la pièce ne nous empêchent pas de trouver un moment de répit.

Le véritable moment fort de notre séjour au gîte se déroule lors du dîner, servi sur la terrasse. Nous y faisons la connaissance d'un couple de Versaillais extrêmement sympathique, accompagné de leurs enfants. Ils passent leurs vacances à Ciboure, sur la magnifique côte Basque. Entre mets délicieux et conversations animées, nous échangeons de nombreux récits de randonnées. Ce moment reste gravé dans notre mémoire et illumine la fin de notre journée. (Nous profitons de ces quelques lignes pour leur adresser une nouvelle fois nos salutations chaleureuses !)

"Le gîte Logibar"