GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées

La grande aventure de la traversée des Pyrénées via le gr10, vous en aviez rêvé? Alors, faites-le! Ce site vous aidera à préparer votre itinéraire, matériel et alimentation. Il contient également le récit complet des 41 jours de marche de Eric et Nicolas.

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jour17

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Le vendredi 1er août 2008 nous décidons de partir de Mont de Marsan en fin d’après midi vers 16h00 avec deux voitures, nous conduisons un premier véhicule à Eylie d’en Haut en Ariège (point d’arrivée de notre étape) puis nous repartons avec le second véhicule à Luz-St-Sauveur (point de départ de notre périple). Ce n’est que vers 23h30 que nous finirons par planter la tente dans un camping de Luz-St-Sauveur.

De Luz-St-Sauveur au Boulou

Samedi 2 août 2008, nous quittons Luz-Saint-Sauveur à 6h15 dans le tout petit matin. La nuit a été courte mais bien réparatrice. Dés le départ nous avalons une belle montée qui nous mène à la crête de Couret. Nous empruntons des chemins étroits, très verdoyants, qui nous détrempent les pantalons et les chaussures. Ce n’est pas bien grave, le temps est magnifique, il fait bon et le ciel est d’un bleu éclatant. La journée commence très bien.
Physiquement, nous nous sentons d’attaque. Nous savons que le chemin conduisant au lac d’Aumar sera long et difficile. Nous ménageons nos efforts.

 

De boulou à Barèges

Première pause de la journée et première barre énergétique de cette quatrième étape. Il est 9h00 du matin. Nous avons la chance de progresser à l’ombre de la montagne. Il fait de plus en plus chaud et nous ne sommes pas pressé de prendre notre bain de soleil. Nous suivons de beaux sentiers boisés et ombragés qui nous conduisent en pente douce vers Barèges.

0835 - Au boulou
       
 

A Barèges

Nous entrons dans Barèges vers 11h00 du matin. Nous trouvons une boulangerie, achetons du pain et des chocolatines puis quittons les lieux rapidement. Dans Barèges, le long du gr10, nous croisons un gîte d’étape très joliment décoré.  

       

 
De Barèges au lieu dit les « granges »

A notre surprise, le gr10 est dévié de l’autre coté de la route. Au lieu de progresser dans la forêt à droite du gave (en montant vers les granges!), nous sillonnons un très beau chemin qui traverse de longues et belles prairies verdoyantes à gauche du cours d’eau. Nous sommes maintenant au soleil mais le paysage est vraiment au rendez-vous. Nous croisons de belles granges et autres bâtisses. Une petite brise estivale nous protège encore de la chaleur. L’heure de notre pause repas approche à grand pas. Nous cherchons un coin d’ombre pour nous poser.

0852 - Gite à Barèges 

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Pause repas au lieu dit « granges »

C’est à l’ombre d’un grand arbre au bord du gave que nous décidons de nous arrêter pour notre pause de midi. Nous déchaussons avec plaisirs nos chaussures et enfilons nos sandales. Tout en préparant notre repas, nous apercevons au loin des voiles de parapentes qui évoluent tranquillement dans les airs.  Nous sommes étonnées de les voir planer aussi prés des parois. En regardant toutes ces montagnes, nous réalisons la chance que nous avons d’être là !
Compte tenu du dénivelé et de la distance restants jusqu’au lac d’Aumar, nous décidons qu’une autre pause à mi-chemin ne sera pas de trop pour couper un peu la journée. Allez hop, c’est l’heure de ranger la popote, se rechausser et repartir.
Nous sommes au kilomètre 15 et il nous reste encore 10 kilomètres à parcourir pour un dénivelé restant de plus de 1100 mètres positif.

       

Des « granges » jusqu’à la cabane d’Aygues cluses

Nous quittons les pistes de ski de la station de Barèges, longeons un jardin botanique puis enfin laissons la route derrière nous pour plonger dans la montagne. Nous entamons la longue montée vers la cabane d’Aygues Cluses qui se trouve au bord du lac de Coueyla gran. La montée vers la cabane est régulière mais très longue. Elle chemine sur un sentier pierreux relativement facile et au combien agréable et beau. De nombreux cours d’eau et points humides rafraîchissent l’air ambiant surchauffé par le soleil d’un après midi d’été. Le chemin arpente des massifs de sapin, longe de beaux ruisseaux et de multiples endroits propices aux bivouacs.

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Pause à la cabane d’Aygue Cluses

Comme prévu nous décidons de faire une très longue pause à la cabane d’Aygues Cluses. Nous la découvrons posée au bord d’un petit lac dans un paysage de prairies d’altitude. . Nous choisissons le bord du lac pour y faire sécher la tente et nous prélasser un peu. Au programme : sandale, baignade, rigolade et barre énergétique.
Après une heure de dilettante, nous remballons la marchandise et quittons les lieux pour attaquer la montée du col de Madaméte (2509m).

       

De la cabane d’Aygue Cluses au col de Madaméte

Le sentier est techniquement difficile. La montée est longue. Le soleil ardent n’arrange rien. Cependant le paysage en vaut très largement la chandelle. Nous passons par les lacs de Madaméte. Nous regrettons de ne pas pouvoir nous y baigner par manque de temps. Il est relativement tard et nous ne sommes pas encore arrivé à notre point d’arrivée au lac d’Aumar. Enfin au bout de 1h40 d’effort, nous arrivons au col. Les jambes sont quelque peu fatiguées et nous ne sommes pas mécontent d’en avoir terminé avec cette difficulté. Au passage du col, nous découvrons avec plaisir et délectation la beauté du massif du Néouvielle dont le pic du même nom culmine à plus de 3000 m d’altitude. Derrière nous nous quittons la chaîne des crêtes de la Pègue avec au loin le pic du midi de bigorre. Nous entrons dans notre prochain terrain de jeu, le massif de Néouvielle. Dans la vallée de grands et majestueux lacs sont nichés à l’étroit. Malgré leur grande taille, tous arrivent à y trouver une place harmonieuse.

 
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Du col de Madaméte au lac d’Aumar

Vu du col le lac d’Aumar, notre point d’arrivée, ne semble pas très loin. Pourtant et compte tenu des nombreux efforts de la journée, nous trouverons la descente vers le lac extrêmement difficile. Le passage des gigantesques blocs de roche au niveau du Gourg de Rabas nous rappelle que nous ne sommes que des « fétus de  paille » dans l’immensité de la montagne. Plus nous descendons vers le lac et plus celui-ci semble s’éloigner.

     

Bivouac au lac d’Aumar

Nous posons finalement nos sacs au lac d’Aumar vers 19h00. Nous n’en pouvons plus ! Il nous tarde de nous rafraîchir, de monter la tente et de nous restaurer. Malheureusement, hors de question de faire un feu de camp ici, nous nous trouvons au cœur du parc naturel.