GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées

La grande aventure de la traversée des Pyrénées via le gr10, vous en aviez rêvé? Alors, faites-le! Ce site vous aidera à préparer votre itinéraire, matériel et alimentation. Il contient également le récit complet des 41 jours de marche de Eric et Nicolas.

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"Bagnère de Luchon au petit matin"

de Bagnères de Luchon à Sode

Mercredi 6 août 2011, nous quittons notre bivouac à 6h15. Beau temps en perspective, il fait bon et pas un nuage à l’horizon. Nous entamons la montée vers Sode situé à 900m d’altitude. Les portions de routes que nous suivons commencent de bon matin à nous faire mal aux pieds. Le dénivelé matinal fait mal aux jambes. Nous arrivons dans un petit village pittoresque et encore désert à cette heure. Le petit village de Sode est composé de vielles bâtisses en pierre. Les étroites ruelles y sont pentues. Pas un chat à l’horizon, nous traversons en silence le village endormi.

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"Sode encore désert à cette heure matinale"

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"montée lente, fraiche et verdoyante vers Artigues"

   

 

de Sode à Artigue

Le dénivelé se fait plus sérieux. Les montées dans les bois sont très raides. Le soleil monte peu à peu. Les sommets environnants sont baignés de lumière. Il commence à faire chaud. Nous sommes transpirants. Nous cherchons un point de ravitaillement en eau. C’est par de beaux chemins bien ombragés aux petits murets en pierre que nous pénétrons dans Artigue. Sur la placette du village, nous nous affairons autour d'une fontaine abreuvoir pour faire le plein d'eau. Un petit cachet de désinfection dans chacunes des bouteilles et le tour est joué. Avant de partir, nous prenons le temps de contempler de belles maisons dont une en particulier possède un toit fait de chaume. Il n’y a que très peu de maisons ainsi recouvertes comme par le passé. Peu être est-ce à cause du prix élevé que les artisans demandent pour un tel ouvrage(?)

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"Bagnère de Luchon vue d'un peu plus haut"

 

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"Le clocher silencieux"

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"C'est vers où Fos?!"

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"le centre ville!!"

 

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de Artigue à la cabane de Sauners

Dès la sortie d’Artigue, le paysage change radicalement. Nous nous retrouvons au soleil, plongés au milieu de douces prairies. L’herbe des près n’est pas encore coupée. Deci de là, de beaux arbres parsèmes le paysage. Les grands pics, au loin vers le sud, se dressent fièrement. Chemin faisant, nous ne croisons que de rares et sympathiques randonneurs qui ont choisis le même itinéraire que nous. Depuis Bagnère de Luchon, la randonnée vers le pic de Bacanère est beaucoup prisée que celle menant vers le pic de Céciret. Nous nous sentons bien, isolés et seuls au monde. Chemin faisant, nous croisons la charmante cabane de Sauners. Sa vue imprenable ne compense malheureusement pas le manque d'eau.

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"Paysages bucoliques..."

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"grandioses..."

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"et montée douce vers le pic de Bacanère"

 

 

De la cabane de Sauners au pic de Bacanère

Il fait chaud; il n’y a pas beaucoup d’air. Le chemin monte bien droit dans les courbes de niveau. Nous suivons et sommes suivis par quelques randonneurs qui parti d’Artigue ont décidés de monter au sommet du pic de Bacanère (2193m). Avant d’arriver au sommet nous suivons un chemin de crête relativement doux et montant tranquillement vers le sommet arrondi. Nous longeons ici les bornes frontières séparant la France de l’Espagne. Comparé avec la haute montagne les crêtes de Bacanère sont très larges et bien bombées. Pas de risque de tomber dans le vide à la moindre incartade !! Nous arrivons au pic au moment ou le soleil arrive au zénith. Nous y mangeons sous un soleil de plomb. Seule une petite brise tiède venant du sud-ouest nous permet de tenir bon notre position. Au dessus de nous de grands vautours fauves tournoient majestueusement. Ils profitent des thermiques.  Au bout d’une heure de pause, le ventre bien rempli, les jambes reposées, la tente bien sèche nous décidons de reprendre la « route ».

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"le Pic de Bacanère"

 

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"pause déjeuner au sommet"

 

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"Les mouches sont inombrables"

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"Un instant de beautée"

 

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"Il fait trop chaud..."

du pic de Bacanère à la cabane d’Artiguessans

Nous quittons le pic en longeant les crêtes vers le col d’Esclo d’Aou. A partir de ce point, nous allons enfin redescendre dans la vallée de Fos. Au col, nous faisons le point de nos provisions en eau. Il ne nous reste qu’un seul litre pour plus de trois heures de marche encore. Nous ne savons pas vraiment où aller dormir. Nous avons de l’avance sur notre plan de route et n’avons pas vraiment envie de finir au camping de Fos. Nous regardons la carte et constatons que trois cabanes se trouvent dans la descente. C’est décidé, nous dormirons dans celle du milieu ! A condition, bien sur, de trouver de l’eau dans la descente. Tout est aride et pourtant miracle, nous trouvons une petite source au bord du chemin. Non seulement nous trouvons une petite source mais un peu plus loin c’est un magnifique torrent qui nous ouvre ses bras. La baignade s’impose !!

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"...pas de vent..."

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"...à boire, à boire..."

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"2 heures aprés, tout fini bien!!"

 

 

A la cabane d’Artiguessans

L’endroit est très agréable. Il n’est pas tard. Installation dans notre nouvelle demeure. On sort la table, une banquette, le pastis, les cacahuètes et nous savourons notre petit apéro. Il est à peine 17h00 !! Un peu tôt pour un apéro. Nous sommes détendus, nos pensées vont et viennent. Soudain Nico a un éclair de génie : « j’ai oublié la clef de ma voiture dans la tienne !!! » «  Comment ? »  Tu veux dire que la clef de la voiture qui se trouve en fin d’étape se trouve dans celle garée en début d’étape à plus de 5 jours de marche. Oupps, il va falloir trouver une solution !

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"la cabane d'Artiguessans"

 


"du calme et encore du calme...!"

 

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"Un petit apéro vers 17h00!!"

 

 

 

 

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"C'est ça la vraie vie!!!"

 

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"Nous dormirons sur la grande table sans nous douter que : ..."

Soirée et nuit à la cabane d’Artiguessans

La soirée s’annonce douce. Nous cherchons du bois pour préparer un bon feu à l’extérieur. Il fait beau. En face de nous, l’ombre gagne peu à peu sur le flanc de la montagne. Le soleil se couche progressivement. Nous mangeons de bonne heure sur la table en bois que nous avons installé à l’extérieur. Nous profitons tranquillement des lieux. Au moment où les premières étoiles commencent à s’allumer dans le ciel, nous sommes depuis longtemps allongés près du feu qui crépite. La nuit arrive rapidement et avec elle la fraîcheur. Nous n’avons plus de bois à faire brûler. Il est temps de rentrer nous coucher.
« CRihhhhhhhhh….. !!! » Que se passe-t-il ? Nous sommes réveillés en sursaut. Nous venons d’entendre un cri strident qui vient de l’intérieur de la cabane. Aussitôt, nous allumons nos frontales sans trop réaliser se qui se passe. Soudain, nous apercevons un petit rongeur qui nous regarde fixement du haut de sa poutre. C’est la première fois que nous observons un tel animal. Il a des grands yeux noirs, des petites oreilles bien roses, un corps de grosse souri et une queue d’écureuil. Un détail complémentaire, il marche sur les murs! Nous apprendrons bien plus tard qu’il s’agissait d’un loir. Il y avait en fait trois loirs dans la cabane et ils ne nous ont pas vraiment laissé dormir. Au menu, des petits cris nocturne, des bruits de pattes sur les murs ou les poutres mais aussi des petits grincements et autre grattages. Nous prenons la chose avec philosophie. De toutes façons, pas question d’aller dormir dehors à cause de l’orage qui menace. Nous prenons notre mal en patience et supportons bon grés mal grés nos petits hôtes jusqu’au matin.

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"Juste au dessus de nous..."

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"cet adorable petit rongeur nous fera passer..."

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"une trés longue nuit blanche..."