GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées

La grande aventure de la traversée des Pyrénées via le gr10, vous en aviez rêvé? Alors, faites-le! Ce site vous aidera à préparer votre itinéraire, matériel et alimentation. Il contient également le récit complet des 41 jours de marche de Eric et Nicolas.

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De la cabane d’Aouen au Cap des lauses

Dimanche 2 août 2009, nous nous réveillons tardivement ce matin. Vers 7h15 nous quittons la cabane. Dehors une vraie purée de poix nous attend. La température est heureusement clémente. Sitôt franchis le seuil de la cabane, un dénivelé de 200 mètres nous met en jambe. Les muscles très fortement sollicités par les durs efforts de la veille sont douloureux. Nous montons doucement mais sûrement vers le cap des Lauses en regardant tristement nos chaussures se détremper au fur et à mesure de la montée. 

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Du Cap des Lauses au col de Laziès

Nous cheminons à flanc de montagne par un chemin très agréable qui suit les courbes de niveaux. Celui-ci semble assez aérien mais malheureusement la vue nous manque et nous ne pouvons pas apprécier le fort dénivelé de la pente. Il monte et redescend alternativement. Le brouillard est toujours aussi tenace. Parfois, nous distinguons à peine le bleu de ciel et la silhouette du soleil perce la nuée. Puis le brouillard se fait plus dense encore, il nous enveloppe totalement nous obligeant alors à baisser la tête comme pour mieux nous soumettre à ses caprices.

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Du col de Laziès à l’étang de d’Ayes

Sitôt passé le col dans le brouillard nous voilà en pleine descente vers le lac de d’Ayes. Nous empruntons des chemins relativement techniques avec des passages pierreux et terreux. A notre arrivé au lac, nous sommes un peu déçu par le paysage brumeux qui nous accueille. Nous sentons la masse liquide toute proche mais nous ne la voyons pas. Soudain et comme par magie le brouillard se déchire alors que nous faisons une pause au bord de l’eau, le ciel bleu et le soleil nous inondent de joie. Vite les photos !! Nous découvrons comme dans un grand levé de rideau ce lac qui fait une soudaine apparition théâtrale. Court instant de magie, en moins de cinq minutes un rideau de brouillard tenace recouvre à nouveau la scène. Nous quittons les lieux heureux d’avoir volé un instant de bonheur! 

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Du Lac d’Ayes à l’étang de Bethmale

Nous voilà à nouveau plongés dans la brume qui parfois se condense pour former de fines gouttelettes de pluie. La descente vers l’étang de Bethmale est très longue mais les bois que nous empruntons sont grandioses et la brume leur donne un aspect mystérieux. Nous croisons la cabane du col d’Auèdole qui nous paraît être un endroit très agréable pour y passer une nuit.  Peu de temps avant d’arriver à l’étang de Bethmale nous passons sous la couche nuageuse et découvrons le lac dans son intégralité. L’étang est circulaire et un chemin en fait le tour. Il est un lieu idéal pour la balade du dimanche en famille. Nous y croisons d’ailleurs de nombreux touristes, randonneurs et marcheurs. Bien qu’il soit l’heure de manger nous décidons de passer notre chemin pour nous retrouver un peu plus loin au calme hors de la civilisation.

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De l’Etang de Bethmale au Col de la Core

Toujours cheminant dans cette très belle forêt nous décidons de faire notre pause repas directement à l’abri des arbres. La pluie vient, en effet, de faire son apparition et n’ayant aucun abri disponible nous décidons de nous arrêter directement sous les épais feuillages. Nous ne tardons pas à manger. Equipés de nos ponchos nous résistons tant bien que mal aux gouttes de plus en plus nombreuses qui finissent par nous chasser de l’endroit. Il est temps de partir, nous commençons à être bien mouillés. La pluie drue nous accompagne maintenant et ne nous lâche plus jusqu’au sommet. Au col, cueillette de framboises et de myrtilles pour fêter  l’arrêt de la pluie!

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Du Col de la Core à la cabane de Tariolle

Nous descendons maintenant la pente sous un temps maussade mais très doux. Il ne pleut plus et nous avançons rapidement sur le chemin. Nous arrivons à la cabane de Tariolle. A l’intérieur un petit livre d’or nous livre ses secrets. Nous nous posons quelques minutes avant de reprendre le chemin. La route est encore longue.

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De la cabane de Tariolle à Esteiches

La descente vers Esteiches est interminable. Nous passons à proximité du charmant petit gîte d’Esbint avant de rejoindre une petite route goudronnée au bout de laquelle nous avons le plaisir de croiser une fois de plus la route de nos amis les patous. L’affaire se corse! Le troupeau de brebis est planté, là, au beau milieu du chemin et rien ne semble vouloir le déloger. Nous sommes aux prises avec deux patous visiblement mécontent de notre présence. Nous restons là plusieurs minutes à attendre. Nous ne savons plus quoi faire. Pas d’itinéraire bis. Au bout du compte, à force de persuasion et de discussion nous arrivons en douceur à faire comprendre à un des deux molosses que nous ne sommes pas là pour manger des brebis mais que nous souhaitons simplement passer sur le chemin. Comme par miracle, il nous comprend enfin et nous laisse avancer sans oublier de nous lâcher quelques aboiements hostiles. Finalement, le troupeau fait mouvement et nous passons!!

       

 

Au bivouac du pont

Miracle! Les pieds à bout de souffrance (pour moi  car mes nouvelles chaussures sont trop rigides pour la marche sur chemin), nous découvrons un lieu de bivouac parfait quoiqu’un peu trop prés d’une route relativement fréquenté. Nous sommes au bord d’un gave et toutes les commodités sont à notre portée. Ainsi, nous profiterons de bois mort pour le feu, du torrent pour la toilette et d’un terrain plat pour planter notre tente. Comme à notre habitude la soirée se passera au coin du feu à manger nos rations et surveiller nos vêtements qui sèchent prés des flammes.

 
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