GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées

La grande aventure de la traversée des Pyrénées via le gr10, vous en aviez rêvé? Alors, faites-le! Ce site vous aidera à préparer votre itinéraire, matériel et alimentation. Il contient également le récit complet des 41 jours de marche de Eric et Nicolas.

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du camping d’Angouls à Couflens

Mardi 4 août 2009, il fait encore nuit dans le camping au moment où nous démontons notre tente et préparons nos sacs. Il fait bon, le ciel est limpide, une très belle journée d'été semble se préparer. A pas feutrés, nous quittons le camp encore profondément endormi. C'est par une longue descente sur une petite route de montagne que nous rejoignons le village de Couflens. A notre grand étonnement et alors que le jour s'est bien installé, nous pénétrons dans les ruelles silencieuses et vides de vie du bourg. Nous pensions y trouver une boulangerie et un bureau de tabac ouverts. Rien, pas une voiture, pas un habitant. Les gens dorment-ils encore à cette heure-ci? Nous prenons conscience alors de l’éloignement des villages ariégeois, celui-ci doit l’être particulièrement. 

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"arrivée à Couflens"

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"rue : Allée l'om"

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"un gr10 végétalisé"

 

 

de Couflens au col de la Serre du cot

Dès la sortie du village, nous bifurquons soudainement sur la droite et quittons la route pour entrer dans le jardin d’un particulier! Non, nous ne nous trompons pas, le gr passe bien par ici avant de se perdre dans une verdure exubérante et envahissante. Nous arrivons rapidement au gîte d’étape de Labouche. Enfin les choses très sérieuses commencent, une montée impressionnante de plus de 600 mètres de dénivelé sur deux kilomètres de distance se dresse devant nous bien cachée dans la forêt. Nous montons rudement vers le col de la Serre du Cot; les pas se font de plus en plus lents. Par endroits, le chemin ne prend même plus la peine de monter en lacets, la pente est tellement raide que nous en rions nerveusement. Chemin faisant, nous croisons le hameau abandonné de la bourdasse. Enfin, nous sommes accueillis au col par un très beau et franc soleil. Il fait chaud en ce milieu de matinée.

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"le Mont Vallier prend son bain de soleil matinal"

 

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"Arrivée au col de la Serre du Cot"

 

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"Au loin, le Mont Vallier"

Du col de la Serre du Cot à Crouzillou

La descente vers Crouzillou est aussi raide que la montée précédente. Elle emprunte de très beaux sentiers de sous bois. Nous y croisons de très sympathiques randonneurs qui sont partis de Banyuls et vont vers Hendaye. Nous engageons avec eux une discussion amicale qui nous donne l’occasion d’échanger quelques souvenirs et donner des indications sur la suite du parcours. La descente enfin terminée, nous nous retrouvons sur une plaine vallonnée très agréable qui nous conduit par une piste bucolique vers le lieu dit "Crouzillou".

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"Au col de la Serre du Cot"

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De Crouzillou à St Lizier

Le chemin traverse de grandes prairies chauffées par un beau soleil. Les granges y sont ici très bien entretenues. Le paysage est très doux, la piste est souvent ombragée. La chaleur ambiante est encore supportable en cette fin de matinée. Nous arrivons à Saint Lizier au son du klaxon du camion de livraison du boulanger-pâtissier. Pas question de rater l'occasion! Nous pressons le pas afin d'arriver à temps sur la place du village où vient de se garer la camionnette providentielle. Sans attendre, sur place, au soleil, nous dévorons les chocolatines et les morceaux de pizza que nous venons à peine de payer. Sitôt achetés, sitôt consommés!! "Hum! Trop bon!". La montée du col de la Serre du Cot nous a vraiment éprouvés ce matin, nous avons besoin de recharger les batteries. Un peu plus loin nous profitons d’une épicerie pour acheter des fruits pour le repas de midi. "Vite! Il est temps de trouver un coin pour pique-niquer"

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"Paysages bucoliques"

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"Eglise de Saint Lizier"

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De Saint Lizier au lieu de repas après Pouech

Nous nous arrêtons dans un champ en bord de rivière près de Pouech. Il fait déjà bien chaud en ce tout début d’après midi. Nous profitons du soleil pour sécher toutes nos affaires à même la prairie. Le gave tout proche nous apporte un peu de fraîcheur et l’herbe bien verte et bien grasse nous pousse à piquer un petit somme bien mérité mais oh combien trop court. Et oui! le temps tourne et il nous reste encore beaucoup de chemin aujourd’hui!

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"C'est pas cool le gr tout de même?"

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"Tu fais quoi Eric?!"

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Du lieu de repas vers Guzet-Neige

La seconde difficulté de la journée nous attend ici. Encore un dénivelé de fou à endurer en plein soleil ! Nous grimpons vers Guzet-Neige, soit près de 800 mètres de dénivelé positif à absorber en moins de 3 kilomètres de distance. Nous prenons notre mal en patience et profitons malgré tout d’une très belle couverture végétale qui nous préserve assez bien des morsures du soleil. Dans la montée, de nombreux cours d’eau nous permettent de nous rafraîchir. D'anciennes granges abandonnées attirent aussi notre attention. Nul doute que cette région n’est plus ce qu’elle a été par le passé. Ici la forêt a repris ses droits. Mais on devine bien que cette montagne a été fortement exploitée. De grands murets de soutènement attestent qu’ici des champs ont été cultivés de façon intensive. Arrivés à Guzet-Neige nous prenons une pause « barre » bien méritée. Le paysage de la station de ski n’est pas extraordinaire mais tout de même plus beau que ceux des stations des hautes Pyrénées que nous avons eu l’occasion de découvrir par le passé.

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"sur les hauteurs de St Lizier"
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"Sommets lointains"

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"A l'abri de la forêt"

 

 

 

De Guzet Neige au  col d’Escots

Nous longeons la montagne par un chemin pentu et étroit que nous ne trouvons pas très agréable. Par endroits, la fatigue aidant,  nous le trouvons franchement dangereux. Nous arrivons au col d’Escots en fin d’après midi et la journée commence à nous peser dans tous les sens du terme. Une longue pause de 15 minutes au col et nous voilà déjà repartis.

 

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Du col d’Escots à la passerelle de Bazets

A notre grand étonnement et contrairement aux  indications de la carte, le chemin descend brutalement dans un fond de vallée étroit et pierreux. Le sentier est techniquement difficile. Notre avance est très fortement retardée par les irrégularités du terrain. Nous redoublons d’attention à proximité des cascades du Fouillet. Le chemin plonge alors brusquement vers la vallée. Une succession de lacets très rudes finissent d’épuiser nos dernières forces. Nous marchons depuis plus de 13 heures et notre lieu de bivouac est encore loin. Notre seule consolation est de voir que la nature est, ici, vraiment sauvage. L’éloignement du lieu et la difficulté d’accès aux cascades fait qu’il n’y a pas beaucoup de volontaires pour venir admirer le spectacle. Au fur et à mesure de notre progression, nous épuisons nos différents lieux de bivouacs possibles du fait de l’inaccessibilité des zones envisagées. Nous trouverons enfin notre bonheur au lieu dit de la passerelle près de la cabane de Bazets, il est plus de 20h00, notre journée aura durée plus 13h30!

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Bivouac à la passerelle Bazets

Repos bien mérité à la passerelle de Bazets. Nous plantons notre tente, préparons notre feu, nous nous lavons dans le torrent voisin avant de prendre avec plaisir notre repas du soir. Nous regrettons juste de ne pas avoir plus de temps pour profiter du lieu et c’est complètement fourbus que nous nous couchons rapidement à l’abri des insectes et bercés par le bruit du torrent.