GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées

La grande aventure de la traversée des Pyrénées via le gr10, vous en aviez rêvé? Alors, faites-le! Ce site vous aidera à préparer votre itinéraire, matériel et alimentation. Il contient également le récit complet des 41 jours de marche de Eric et Nicolas.

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Du bivouac de Coumebière au port de Saleix

Jeudi 6 août 2009, nous quittons notre lieu de bivouac au tout petit matin à 6h30. L’orage de la nuit s’est, comme par magie, évanoui avec l’arrivé de l’aube. Une belle et généreuse pleine lune est accrochée au dessus des sommets Ariégeois. La température est idéale en ce petit matin. Nous nous sommes mis en tête d’arriver au col avant que le soleil ne se lève. Dopés par le challenge nous enchaînons les lacets à vitesse grand V. Malheureusement celui-ci ne nous aura pas attendu et il aura eu le temps de se cacher derrière d’épais nuages avant notre arrivée au port de saleix. Dommage!

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 Du Port de Saleix au refuge de Bassiès
Depuis le port de Saleix le chemin monte régulièrement vers l’étang d’altitude d’Alate. Le ciel est bleu mais de gros nuages lointains cachent encore le soleil. Le chemin est très rocailleux, il serpente dans la montagne avant d’entamer une descente vers le refuge de Bassiès. Le refuge de Bassiès est un refuge CAF de grande capacité, il se trouve dans le prolongement des lacs de Bassiès qui ne sont rien d’autre que des retenues d’eau pour la production d’électricité. Le panorama sur l’enfilade des lacs nichés dans leur promontoire naturel est remarquable.

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Du refuge de Bassiès à Marc

Nous profitons d’un arrêt au refuge pour nous restaurer un peu avant de repartir, de longer les lacs puis de plonger brutalement dans la vallée de Marc. Les lacs de Bassiès sont la preuve de l’inventivité de l’homme qui a su domestiquer la nature pour stocker l’eau, la conduire dans des canalisations forcées et en retirer toute l’énergie dont il a besoin pour produire de l’électricité. La descente vers le village de Marc se fait en deux temps. La première partie sur un chemin de terre aux mille lacés épuisants sur lequel nous croisons de nombreux randonneurs qui partis plus tôt de la vallée montent les uns après les autres vers les lacs. La seconde partie de la descente se fait sur un ancien aqueduc permettant d’acheminer l’eau de l’amont vers l’aval de la vallée. Nous nous retrouvons à flanc de montagne marchant sur une dalle bétonnée recouvrant l’ancien aqueduc. Nous arrivons à Marc en fin de matinée, les pieds détruits par cette marche sur piste bétonnée.

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Pause repas à Marc

Il commence à faire chaud. Nous décidons de visiter la petite chapelle de Marc qui nous tend ses bras en nous promettant calme et fraîcheur en son sein. Nous nous y posons quelques minutes avant de reprendre notre chemin en quête d’un lieu de pic nique. Nous le trouvons à quelques centaines de mètres plus loin à l’ombre de grands arbres, tout prés d’un torrent. Comme à notre habitude, repas, détente et sieste nous permettrons de recharger nos batteries.

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de Marc à la cabane de Prunadière 
En ce début d’après midi la température grimpe en flèche. Nous reprenons difficilement le chemin en pensant à l’énorme dénivelé qui nous y attend. Le chemin monte violement dans sa première partie. De terribles pentes ariégeoises nous font rapidement prendre de l’altitude. Il fait une chaleur torride, nous transpirons à grosses goûtes. Nous ne ménageons pas nos efforts pour monter et pensons souvent à nous hydrater pour tenir le coup. Une fois l’altitude atteinte le chemin se fait plus doux. Il se contente de longer la montagne en montant et descendant légèrement au grès de ses caprices. La forêt est magnifique les senteurs sont extraordinaires. Nous arrivons enfin en vue de la cabane de Prunadière.

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A la cabane de Prunadière

Nous arrivons éprouvés à la cabane de Prunadière. Il fait chaud et lourd. L’air est humide et une certaine nébulosité nous fait craindre l’arrivée possible des orages en soirée. Nous poussons la lourde porte en bois de la cabane et là une agréable surprise nous attend. Posé sur la table du refuge un petit mot accompagné d’une petite sculpture faite par un enfant nous fait penser que nous ne sommes pas les seuls à aimer cette montagne et que d’autres aussi partagent ce goût pour la nature. Nous lisons sur le petit mot « Ici le refuge est gardé par deux loirs que vous verrez peut-être, comme nous, ils mangent des fruits et des graines et ils nous laissent dormir. Alexis 9 ans ». Nous sommes émus par cette attention. Nous nous posons là une dizaine de minutes en silence avant de nous lever, de nous charger, de fermer soigneusement la porte de cette cabane et de partir.

 
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 De la cabane de Prunadière à Artiès

Le chemin longe encore un moment le flanc de la montagne avant de plonger vers le petit village d’Artiès. La descente est assez rude mais elle empreinte de très beaux sous bois. Les arbres y sont majestueux et immenses. Nous rencontrons un couple de randonneurs très sympathiques qui nous donne la météo à venir. Elle n’est pas très bonne et les jours suivants seront, selon eux, assez pluvieux. Nous sommes un peu déçus mais fatalistes, après tout la météo fait partie de l’aventure. Nous réalisons aussi que depuis notre départ d’Hendaye nous n’avons eu que peu de jours de mauvais temps. Nous arrivons en vue du petit village d’Artiès. Nous longeons le torrent et nous mettons à la recherche d’un lieu de bivouac.

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Au bivouac d’Artiès

Nous arrivons en début de soirée sur notre lieu de bivouac. Tout reste à faire ! Le terrain est certes plat mais  il faut encore aplatir les hautes herbes qui encombrent le lieu. Nous sommes crevés et le temps à l’air de se dégrader. Le ciel bleu a fait place à de lourds nuages gris et sombres. De temps à autre nous ressentons la chute d’une goûte de pluie. Il fait très lourd et nous pensons que l’orage va sévir. Au bout du compte nous profiterons pleinement et au sec du lieu pour manger prés d’un très bon mais trop chaud feu de bois qui aura eu le seul mérite d’avoir chassé les moustiques.

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