GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées

La grande aventure de la traversée des Pyrénées via le gr10, vous en aviez rêvé? Alors, faites-le! Ce site vous aidera à préparer votre itinéraire, matériel et alimentation. Il contient également le récit complet des 41 jours de marche de Eric et Nicolas.

retour

jour30

suivant

 

5 (442)

 5 (444)

De Artiès à l’étang d’Izourt

Nous quittons notre lieu de bivouac de très bonne heure comme à notre  habitude. Le petit matin est très maussade et humide. Il a plu une grande partie de la nuit et l’humidité s’est transformée en brume. Le gr10 emprunte dans un premier temps une petite route goudronnée montante qui monte et file directement vers le fond de vallée. Nous croisons la centrale hydroélectrique de Pradière. Une plaque commémorative annonce ici la création et l’inauguration du sentier de grande randonnée du gr10. Une autre plaque est, quant à elle, dédiée aux résistants de la seconde guerre mondiale qui ont aidé de nombreux français à passer en zone libre. La route fait bientôt place à un chemin qui continu de monter vers le barrage d’Izourt. La brume joue avec nous. Le paysage n’est pas au rendez-vous. L’arrivée sur le barrage d’Izourt est sans intérêt. Nous constatons que ce lieu de friche industrielle est occupé aujourd’hui par des jeunes en marge de la société qui squattent d’anciens bâtiments d’EDF encore alimentés en courant. Le barrage est un cul de sac, le gr10 fait ici demi tour pour longer la montagne en sens inverse tout en prenant de l’altitude.

 5 (445)  5 (447) 5 (448)   

 

Du barrage d’Izourt à Goulier

Le chemin reliant le barrage d’Izourt à Goulier longe la montagne par un ancien chemin empierré, vestige d’une activité commerciale ou pastorale évidente mais aujourd’hui disparue. Parfois nous croisons d’imposants murs de soutènement qui ne laisse pas de doute sur le fait que ce lieu a du être un lieu de passage très fréquenté. Nous nous posons de nombreuses questions quant à sa vraie utilité dans ce coin de montagne totalement. Dans cette portion le marquage du gr10 est quasiment inexistant. Nous doutons constamment de notre position mais restons confiant grâce aux cartes. Le temps est toujours aussi maussade. Nous ne prenons vraiment aucun plaisir dans cette portion. Nous arrivons à Goulier peu de temps avant midi. Nous rejoignons le gîte d’étape local où je décide de prendre une collation complémentaire pour le repas de midi. Je me rends compte que je suis un peu léger au niveau alimentation et un apport de nourriture extérieure s’impose. Nous trouvons un banc sur le gr10 où nous nous posons et mangeons tranquillement. Le petit village de Goulier est vraiment charmant. Tout y est très bien tenu. Les maisons sont propres et très fleuries. De petits passages entre et sous les maisons donnent à ce village un caractère vraiment particulier.

 5 (457a)
   5 (461)  5 (451)  5 (456)

 

5 (468) 

De Goulier au col d’Esquerus

En ce tout début d’après midi, nous voilà parti à l’assaut du petit col d’Esquerus. Arrivé à mi-hauteur de sourds grondements se font soudain entendre. Nous ne rêvons pas, c’est bien un orage qui s’annonce. Nous prenons notre courage à deux mains et décidons de forcer le pas. Bientôt les grondements se font plus fort et plus marqués. Nous nous équipons de nos ponchos et décidons de nous arrêter au refuge le plus proche. L’adrénaline commence à monter, elle nous fait oublier les douleurs musculaires et notre marche s’accélère sensiblement.

 5 (469)  5 (470)  5 (471)  

 

Du col d’Esquerus  à Siguer

Nous constatons avec stupeur à notre arrivée au refuge du col de Grail que les portes sont fermées à clefs. Il n’y a personne. Nous n’avons plus le choix et décidons de faire route vers Siguer où le gîte d’étape «le petit refuge » nous a été chaudement conseillé par de très nombreux randonneurs. L’orage gronde toujours. La marche rapide alterne avec la course à pied. Nous sommes vraiment pressé de rejoindre Siguer. La pluie est heureusement faible. Cette aventure orageuse est pour nous une bonne occasion de rigolade. Les dénivelés positifs comme négatifs sont avalés goulûment. Nous ne prêtons guère attention aux paysages et nous concentrons notre attention sur nos pas. Au bout de 3h00 d’efforts au lieu des 4h40 comme indiqués sur les panneaux indicateurs, nous arrivons heureux et vivant à Siguer !

5 (472) 

   5 (480)  5 (484)  5 (476)

 

 5 (486)

Le petit gîte étape de Siguer

Ayant eu de très nombreux et très positifs échos relatifs à ce gîte étape, il ne nous était pas possible de ne pas nous y arrêter. Nous sommes accueillis dans le village par des boulistes qui nous indiquent chaleureusement le chemin à suivre pour aller au gîte. Nous arrivons au petit gîte qui brille par sa sobriété. Un panneau à l’entrée de l’établissement nous en dit plus long sur la mentalité du lieu. Ici, chacun est le bienvenu et paye en fonction de ses possibilités financière. Nous nous installons à même le sol dans le dortoir commun et rejoignons la grande cuisine du propriétaire pour y prendre un verre. Nous faisons alors la connaissance de Fabrice et de sa fille. Nous discuterons longuement de  randonnée, de culture, d’art et de pleins d’autres sujets aussi intéressants les uns que les autres. Malheureusement nous ne resterons pas pour le dîner mais rejoindrons tout le monde pour la fin du repas. L’ambiance y est chaleureuse et gauloise. Cet endroit est magique et nous souhaitons longue vie à ce lieu sans commune mesure!

 5 (491)  5 (487)  5 (492)