Au bivouac de la Têt
Après avoir exploré de nombreux sites possibles pour notre bivouac, nous finissons par choisir un endroit pittoresque en bordure de la Têt. Chaque soir de randonnée a forgé notre routine, et c'est avec une efficacité presque chorégraphiée que nous nous attelons à nos tâches habituelles : ériger la tente, rassembler du bois, prendre un moment pour se laver, savourer notre repas, et enfin, s'enrouler dans la douce étreinte de nos duvets. À peine le dernier rayon de soleil a-t-il disparu à l'horizon que la fraîcheur montagnarde s'installe, rappelant les mises en garde de notre compagnon anglais rencontré plus tôt. La haute altitude de notre bivouac ne nous échappe pas ; à 2030 mètres, nous sommes perchés plus haut que jamais auparavant, surpassant même notre précédent record au lac de Gaube.
Cette journée, riche en paysages variés et en défis physiques, se conclut dans un havre de paix en altitude. La Têt murmure doucement à nos oreilles, nous rappelant l'essence même de notre voyage : la communion avec la nature. Malgré la fraîcheur attendue de la nuit, nous sommes enveloppés d'une chaleur intérieure, celle d'une journée bien vécue, d'une mission accomplie et d'un repos bien mérité. Demain, nous poursuivrons notre périple, mais pour l'instant, nous laissons la montagne veiller sur nos rêves.
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