GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées

La grande aventure de la traversée des Pyrénées via le gr10, vous en aviez rêvé? Alors, faites-le! Ce site vous aidera à préparer votre itinéraire, matériel et alimentation. Il contient également le récit complet des 41 jours de marche de Eric et Nicolas.

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Du bivouac de la Têt au lac des Bouillouses

Dimanche 1er août 2010, nous nous levons à 5h00 du matin. La nuit a été bien froide à cette altitude. La température ne doit pas excéder les 5 degrés, il nous tarde de nous remettre à marcher pour nous réchauffer. Je ne regrette pas mon choix de duvet grâce auquel j’ai pu passer une très bonne nuit sans souffrir du froid. Nous ravivons le feu dans le petit matin. Quel plaisir de prendre son petit déjeuner dans le froid au coin du feu loin de tout. Le jour se lève à peine au moment de notre départ. Nous découvrons le magnifique lac des Bouillouses alors que le soleil se détache des sommets environnants. L’altitude du lac est d’environ 2000 mètres et les sommets voisins qui ne dépassent pas les 2600 mètres ressemblent à de petites montagnes. Ce paysage nous donne l’impression de nous retrouver plongés dans de grandes étendues canadiennes. Il fait frais, la marche bât son plein. Nous traversons le barrage du lac sans attendre. Nous croisons de nombreux randonneurs venus ici en voiture. La plus proche des stations balnéaires est Font-Romeu.

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Du lac des Bouillouses à l’Estany de la Pradella

Nous suivons un bout de route avant  de nous engager sur un chemin plat sillonnant à travers des bois de conifères. Nous restons sur le haut du plateau du Capcir. L’arrivée à l’Estang de la Pradela marque un changement de paysage. La cabane de l’Estany de la Pradella ne présente aucun intérêt. Elle est très sale et exiguë. Nous passons notre chemin.

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De l’Estany de la Pradella à Bolquère

Nous suivons à présent un très long et interminable chemin forestier. Parfois montant, parfois descendant, il est large et souvent boueux. Nous traversons de grand bois exploités ainsi que de hideuses pistes de ski à flanc de montagne. Nous nous sentons plein de lassitude. Nos pieds sont chauds et douloureux. Il ne nous tarde qu’une chose, arriver rapidement à Bolquère. C’est par une longue portion de route brûlante que nous arrivons finalement dans le bourg surchauffé de Bolquère. Un peu de repos bien mérité est le bienvenu! Nous nous installons quelques minutes à coté de l’épicerie du centre et en profitons pour déguster une belle part de pizza achetée sur place.

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De Bolquère au col de la Perche

De la route, encore de la route pour arriver au col de la perche. Nous croisons la ligne de chemin de fer du petit train jaune que nous apercevrons en début d’après midi. La pause repas se fait sentir et nous décidons de nous arrêter un kilomètre après le col. Nous trouvons notre bonheur, au bord du chemin à l’ombre des arbres. Nous sommes à plus de 1550m d’altitude et pourtant, nous avons l’impression de nous trouver en plaine. Nous n’avons pas encore quitté les hauts plateaux du Capcir.

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Du Col de la Perche à Planés

Les chemins sont fleuris, le soleil brille, les prairies sont verdoyantes et lumineuses à souhait. Dans cette portion, le gr10 épouse le doux relief de ce haut plateau. Le chemin est bucolique et nous profitons de cette douceur pour ponctuer le trajet de nombreuses pauses plus ou moins rafraîchissantes. En ce début d’après midi du second jour, nos jambes se font plus lourdes. L’altitude aidant, nous sentons la fatigue prendre possession de nous. Il nous tarde cependant d’en finir avec la montée du Pla de Cédelle qui se dresse devant nous.

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De planes au pla de Cédelles

Sur environ 3 à 4 kilomètres, le chemin monte durement mais régulièrement. Nous tenons le bon rythme. Nous croisons un couple d’Allemands avec qui nous échangeons quelques mots avant de les doubler et de ne plus les revoir. Notre arrivée au pla de Cedelles est un soulagement mais nous ne nous doutons pas de la suite.

 
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Du pla de Cédelles au bivouac de l’Orri

Compte tenu du fort kilométrage que nous avons parcouru tout au long de cette journée, nous finissons notre étape dans la fatigue et la douleur sur des chemins étroits et très techniques en sous bois. La beauté du sentier ne parvient pas à nous rendre nos forces. Alors que nous pensions finir cette étape sur une portion descendante, c’est tout l’inverse qui se produit. Jusqu’au bout, le chemin prend de l’altitude. Nous arrivons vraiment marqués et à bout de force au bivouac.

       

 

Bivouac de l’Orri

Le bivouac de l’Orri se situe à quelques dizaines de mètres du pont enjambant le gave. Il est plat avec peu de bois. Nous sommes obligés de faire un peu de chemin et de grimpette pour trouver des branches mortes. Il n’y a que du bois de résineux qui tient très mal au feu. Nous nous installons et malgré les attaques continues des moustiques, nous passons une très bonne et très courte soirée. Encore une fois, le sommeil de plomb aura eu raison de nous.

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