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Du refuge de la Carança au Col del Pal
A quelques dizaines de mètres de la cabane, nous surprenons deux chevaux en train de ravager une tente que d’imprudents randonneurs n’ont pas démonté. De retour de leur randonnée, ils auront la mauvaise surprise de constater que de la tente il ne restera qu’un amas informe de tissus. Nous tentons sans trop d’illusion d’éloigner les intrus, mais ils reviendront à la charge dès que nous aurons le dos tourné! Nous passons notre chemin. La montée vers le col del Pal est verdoyante, variée et très agréable, de jasses en sous bois, en passant par quelques pierriers nous progressons tranquillement dans une nature belle et sauvage. Il fait chaud, trop chaud ou plutôt trop lourd. Au loin, de sombres nuages gris ne nous disent rien qui vaille. La progression finale vers le col est interminablement longue. Nous sommes fatigués commençons à avoir faim. La rencontre de cavaliers émérites dans des pentes raides nous laisse pantois. Finalement, depuis le début de cette traversée, nous réalisons que c’est la première fois que nous croisons un tel équipage. Nous restons admiratifs devant la force que peut dégager un cheval sur de tels terrains. Un peu plus loin, nous croisons une femme d’age avancé, lourdement chargée, le visage sec, qui nous fait l’apologie du jeûne en randonnée. Elle semble débarquer d’une autre planète. Impossible pour nous de ne pas nous alimenter correctement dans de telles conditions. Nous repartons sans être étonné que parfois, des randonneurs sont retrouvés morts par imprudence ou par manque de… nourriture!
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