GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées

Du Mouli de la Paleta à Montalba

Après avoir passé une excellente nuit et pris un petit déjeuner gourmand en compagnie de Laurent, c’est d’un pas décidé, dans nos chaussures encore trempées, que nous reprenons le chemin. Nous chauffons la machine en douceur. Le léger soleil du matin ne nous réconforte pas encore. Il fait frais, un vent de nord souffle fort, nous ne comptons que sur nos efforts musculaires pour nous réchauffer. Nous empruntons de petits sentiers de sous bois très agréables et très variés. Tantôt montant, tantôt descendant, le chemin est parfois étroit, pierreux, large ou terreux. Il serpente le long de la montagne, longeant plus ou moins les courbes de niveaux. Nous arrivons au hameau de Montalba où une petite tente est plantée au milieu de la prairie. Nous passons en silence pour ne pas réveiller ses occupants.

De Montalba au Coll Cerda

Nous voici confrontés à la première difficulté de la journée, l’ascension du Coll Cerda qui précède la montée du Roc de France. Nous avons en perspective 900m de dénivelés devant nous. C’est par un chemin très pentu que nous entamons cette grimpette matinale. Un de ces chemins qui vous casse les jambes mais qui vous permet d’avaler les courbes de niveau en deux coups de cuillère à pot. C’est en nage que nous arrivons au col balayé par un véritable courant d’air froid. La vue sur le Canigou est bouchée. Nous ne nous attardons pas pour ne pas attraper la « crève ».

Du Coll Cerda au Roc de France

Nous pénétrons au cœur d’une vaste et belle forêt de Hêtres. La montée vers le Roc de France est très raide mais nous la gérons au mieux. Après sept jours de randonnée, nos sacs commencent à être plus légers. Au cœur de la forêt, nous trouvons des girolles en grand nombre. Tout va pour le mieux ! Arrivés à proximité du Roc de France, nous ne nous rendons pas compte que le gr 10 le contourne sans y passer. Trop tard, nous décidons de le laisser derrière nous. Nous passons à proximité d’anciens puits à glace qui ne sont, ni plus, ni moins que de grandes fosses aménagées permettant, dans le temps de conserver la glace.

Du Roc de France au Col des Cirerers

Peu à peu, le chemin descend vers le col des Cirèrers. Nous sommes surpris par la diversité des terrains traversés. Il est 13h00 lorsque nous arrivons au Col des Cirerers pour notre pause repas de midi bien méritée.

Du col des Cirerers à Las Illas

Trop de route, trop de bitume pour rejoindre Las Illas ! Une étape de transition et rien de plus. Nous n’en pouvons plus mais le moral est là. Nous pourrions être de mauvais poil avec tout ce mal de pied, toute cette route et pourtant non ! C’est avec plaisir que nous arrivons en fin d’après midi à Las Illas.

De Las Illas au Col de Figuer

Après avoir fait une pause bière bien méritée à l’auberge de las Illas, nous prenons la décision de poursuivre notre chemin et trouver un bivouac plus haut sur les hauteurs du village au col de Figuer. Nous attaquons la montée du col par une affreuse petite route en lacet. De part et d’autre de la route, nous constatons que l’urbanisation progresse et même notre lieu de bivouac se trouve sur un terrain qui prochainement sera construit.

Bivouac au Col de Figuer

Nous trouvons un petit terrain plat à l’abri de ce vent pénible et frais qui souffle toujours et encore. Le filet d’eau d’une petite source nous permettra de nous laver et de boire. Enfin des buissons de mûriers nous permettent de nous remplir le ventre ! Un bivouac simple sans plus !