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GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées
3 décembre 2006

les citations

"...choisir le gr10, c’est l’option idéale pour s’offrir une initiation qui se transforme en révélation." de Christophe Houdaille - livre, "Pyrénées, la grande traversée"

"La tente devient facilement un chez-soi, un abri que l’on aime, dans lequel on s’installe avec plaisir. On finit peut-être même par oublier le confort de la vie moderne,il ne manque pas, si l’on en fait le choix mental. Alors, à l’occasion, on porte un regard intrigué vers cette douche et son eau chaude qui coule à volonté." de Christophe Houdaille - livre, "Pyrénées, la grande traversée"

"Le bivouac, ça fait rêver, ça donne envie de retrouver une part de son enfance, ça permet de se dépouiller des artifices qui nous entravent." de Christophe Houdaille - livre, "Pyrénées, la grande traversée"

"le sentier devient un lieu intime, personnel. Guidant le randonneur d’une mer à l’autre, il devient comme une main tendue pour réussir l’aventure. On a vite fait de l’apprivoiser, ce sentier, d’en comprendre les subtilités, de s’y sentir en confiance." de Christophe Houdaille - livre, "Pyrénées, la grande traversée"

"Parcourir le gr10, c’est un peu retomber en enfance : il ne s’agit pas d’une expédition exemplaire, préparée dans tous ses détails, mais d’un jeu continuel. Jeu de piste, jeu d’eau, jeu de camp, et surtout le formidable divertissement qui consiste à découvrir les paysages, à imaginer ce que sera le sentier de l’autre côté du col, et être toujours surpris tant les panoramas peuvent varier d’une vallée à l’autre." de Christophe Houdaille - livre, "Pyrénées, la grande traversée"

"Tous ces randonneurs au long cours, différents du promeneur, ont un point commun. Ils sont souriants, détendus, calmes, prêts à surmonter les difficultés sans rechigner. Passionnés, aucun ne se plaint, de quoi que ce soit." de Christophe Houdaille - livre, "Pyrénées, la grande traversée"

"Le gr10 est un monde en soi, un chemin qui relie des communautés qui se vouent à l’accueil, une piste qui guide le randonneur d’une vallée à l’autre. Cette microsociété pourrait presque se suffire à elle-même." de Christophe Houdaille - livre, "Pyrénées, la grande traversée"

"Marcher jour après jour, sur un chemin balisé bien que tout à fait sauvage, libéré des choix de route mais exposé aux paysages sublimes, sans l’inquiétude de faire face à d’insurmontables obstacles ... permet au voyageur de se retrouver face à lui-même, dans une ambiance un peu surréaliste." de Christophe Houdaille - livre, "Pyrénées, la grande traversée"

"L’isolement du grdiste, même relatif, donne une nouvelle dimension à cette expérience, il permet de se lancer dans l’aventure tête baissée, sans se laisser influencer par le monde extérieur que l’on quitte pour quelques semaines. Faire fi des conventions, accepter le repas frugal, se satisfaire de cette vie d’homme d’une autre époque, ou d’un autre lieu.L’individu social, qui tient sa place par son comportement, ses connaissances, ses vêtements, se transforme en une sorte de vagabond, que peu de chose différencie extérieurement des autres randonneurs. Mais intérieurement, c’est le grand chamboulement." de Christophe Houdaille - livre, "Pyrénées, la grande traversée"

"Sans radio, sans livre, sans musique, l’esprit s’occupe à revivre la journée, à faire des plans pour le futur. Il est surprenant qu’en l’absence des sollicitations extérieures habituelles, l’esprit soit si créatif, sereinement occupé... randonner sur le gr10 permet à de nouvelles pensées de se développer librement." de Christophe Houdaille - livre, "Pyrénées, la grande traversée"

"Les personnes plus sensibles aux impressions avoueront volontiers que les Alpes leur ont causé un plus grand effet d'éblouissement peut-être, et les Pyrénées plus de surprises attachantes; elles ont plus admiré les premières, et mieux aimé les secondes."
"Les Pyrénées et leurs légendes", 1897

"Les Pyrénées, au lieu de vous écraser, vous enveloppent, elles ont plus de charme, parce qu'elles sont bien autrement animées et vivantes. Elles n'ont point ces étages de glaciers, point ces lacs immenses, pas ces reliefs colossaux et ces dépressions énormes. Elles déploient devant nos yeux leur robuste ceinture, et les pics qui se détachent des massifs avec leur parure de vapeurs ou de neiges nous
causent des sensations auxquelles le trouble ou l'effroi ne viennent point se mêler. Très peu sont inaccessibles, et quelle que soit leur
altitude, on ne perd jamais que pour un moment, quand on les gravit, la vue des riantes vallées couchées au pied des monts."
"Les Pyrénées et leurs légendes", 1897

"La superbe chaîne court d'une mer à une autre; des deux côtés c'est l'étendue libre qu'on va retrouver en sortant de cette prison de calcaire ou de granit. Le charme grandit à mesure qu'on se rapproche de ces flots bleus ou de la plaine verte. La mer a des rayonnements, et la terre des fertilités méridionales. Les Alpes avec leur froidure implacable ne s'ouvrent au voyageur que dans le grand été ; on peut visiter les Pyrénées au printemps et s'y attarder à l'automne; toutes les basses vallées sont des stations d'hiver. Le plus grand attrait, enfin, des Pyrénées, c'est qu'elles connaissent la variété des saisons. Elles ont aussi, à défaut des vastes glaciers, des beautés qui leur sont particulières et que ne montrent point leurs orgueilleuses rivales. On ne rencontre pas dans les Alpes ces excavations prodigieuses, si régulièrement creusées dans l'epaisseur du mont, qu'on dirait l'oeuvre intelligente et réfléchie de quelque peuple de Titans plutôt que celle de la nature; ces cirques immenses, comme Gavarnie, environnés de gradins ou des nations entières pourraient s'asseoir. Au-dessus se dressent les jeux étonnants de la montagne figurant des tours coiffées de nues, des murailles sans fin, des escaliers qui semblent avoir été disposés pour l'escalade du ciel, les cités et les forteresses d'une race
de géants disparus."
"Les Pyrénées et leurs légendes", 1897

"Après avoir vécu sur les montagnes, on y revient toujours, comme si la vie s'y changeait en roman."
"Souvenir d'un montagnard" par Henry Russell

"les heures et les années que j'ai passées dans ces régions sereines et lumineuses d'où l'on revient toujours plus pur et plus heureux. Elles ont été les plus tranquilles et les plus innocentes de ma vie."

 

Mathieu Bobin : De l'océan à une mer

Page 17 - Le feu ardent du GRdiste.
« Il existe au fond de chaque marcheur une motivation secrète, cachée, discrète. Une inspiration irrationnelle, un feu ardent qui pousse chacun d'entre eux à se lancer dans le périple du GR10. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 22 - Un regard d'enfant pour le GR10.
« J'aime ces départs vers l'inconnu. On ne se sent jamais totalement prêt et l'excitation se mêle aux inquiétudes. Je retombe en enfance. Comme pendant ces vacances d'été durant lesquelles nous imaginions des aventures invraisemblables et nous glissions dans la peau de chevaliers, d'elfes ou de sorciers en quête d'un quelconque Graal. Cette fois ce n'est pas un jeu, mais nous regardons ce chemin avec les mêmes yeux d'enfant. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 24 - Le monde parallèle de la grande randonnée.
« À midi, nous faisons une halte à la frontière Franco-Espagnol, au col d’Ibardin. Nous sentons alors rapidement le décalage entre nous, trempés, les pieds pleins de boue, les traits tirés, et les frontaliers, venus faire leur stock mensuel (voire hebdomadaire) d'alcool et de cigarettes à bas prix. C'est le choc de deux univers et pour la première fois, je prends conscience de cet effet de marginalisation qu'induit la randonnée au long court. Délestés de nos habitudes et de notre routine, nous naviguons dans une sphère parallèle. Nous observons notre monde d'origine avec un œil neuf, témoins d'une certaine forme d'absurdité face à ce déferlement de voitures, d'alcool et de nourriture. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 30 – Le rythme du GR10.
« Le GR10 est d'abord une affaire de petits pas. On est contraints d'embrasser la lenteur imposée par la marche, sans précipitation, sans empressement. On écoute le corps se construire pas après pas et se familiariser avec le terrain. On domestique son environnement si bien que progressivement, le sentier devient plus accessible aux promeneurs ordinaires. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 34 – le GR10 détruit les barrières.
« (Entre marcheurs) Sur le GR10 les barrières n'existent plus. Elles se sont évaporées, ont volé en éclat. Car dès lors qu'on ramène deux personnes à la plus simple et la plus naturelle des activités, la marche, les masques tombent, les préjugés et les rancœurs disparaissent. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 48 - Ralentir la cadence. Ressentir. Vivre.
« En cinq jours, j'ai donc apprivoisé ma nouvelle vie de routard. Une vie d'inconfort et d'imprévus. Une vie de surprises et parfois d'émerveillements. Une vie plus douce et plus lente aussi. C'est une lenteur qui étire le temps. Peut-être est-ce cela que je cherchais ? Redevenir maître de mes sensations et ne plus laisser ma vie me filer entre les doigts. Ralentir la cadence. Ressentir. Vivre. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 48
« Sur ce chemin, je m'abandonne et je me sens libre, prêt à accueillir cette liberté infinie offerte par le GR10. La marche m'a réveillé. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 57
« Pour peu que l'on suive scrupuleusement le tracé, on retombe facilement sur des visages familiers. Si l'on décide de camper en vallée, il devient alors inévitable de retrouver les randonneurs croisés plus tôt dans la journée. C'est d'ailleurs souvent dans ces moments que se nouent les amitiés entre marcheurs et que se forment les groupes d'itinérances. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 59 – Le cocon familier de la tente.
« J'ai besoin d'un point de repère, d'un foyer dans lequel me réfugier. Ce foyer, c'est ma tente. L'unique endroit qui ne change pas. Car chaque matin, je me réveille sous la même toile, dans le même duvet et sur le même matelas. C'est un cocon familier où le monde est figé. Il ne change que lorsque je décide de mettre la tête dehors. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 62 - Une vision magnétique et hypnotique du GR10.
« A mille sept cent mètres d'altitude, je finis par dépasser les nuages. Juste sous mes yeux se dresse la chaîne pyrénéenne. (…) C'est une vision intense et magnifique, mais une vision qui donne cependant le vertige. Difficile en effet de m'imaginer traverser à la seule force des jambes cette suite interminable de sommets secs et enneigés. C'est tellement haut, escarpé, immense. Et la mer semble encore loin. Très loin. Trop loin. Pourtant je suis inévitablement attiré, prêt à me lancer à l'assaut du chemin, à longer chaque crête, à passer chaque col, à plonger dans chaque vallée. C'est une vision magnétique et hypnotique. Comme la première fois que j'ai contemplé le tracé du GR10. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 64 - La marche, un mode de vie.
« Après presque dix jours à arpenter le sentier, mes perceptions se transforment. Je ne me déplace plus pour un objectif ou une destination, mais pour la simple joie de parcourir le chemin. Je me reconnecte à des sensations enfouies. Je redécouvre le plaisir candide d'utiliser mes jambes. Je grimpe, j'avance et je descends, tout simplement. Mes pieds sont mes meilleurs amis. Ils entretiennent un dialogue étroit avec mes yeux, mon nez, mes bras, mon torse et mes émotions. Marcher n'est plus un moyen, mais devient une fin en soi. Ce n'est plus un simple loisir, c'est mon mode de vie désormais. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 66 - Une relation particulière avec son sac à dos.
« C'est en fait une relation amour / haine qui se crée avec ce sac à dos. C'est à la fois ma bouée de secours et mon fardeau. Mon salut et ma perte. Pour apprécier cette charge et trouver le bon équilibre, on est forcé de distinguer le nécessaire du superflu. C'est un exercice de compromis et de sacrifices indispensable pour définir le poids idéal, et c'est ici l'addition de détails qui permet de faire la différence. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 116 – L’aura du GR10.
« Le sentier n'en garde pas moins quelque chose d'envoûtant. Comme une aura qui m'hypnotise jour après jour. L'esprit poli par ces semaines d'effort, tout parait plus beau sur le GR10 : le passé est merveilleux, le présent est intense et l'avenir semble paisible. Une sérénité inébranlable. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 117 - La marche, une (re)connexion avec la nature.
« La marche m'autorise une connexion quasi religieuse avec la nature. Dieu ne m'a jamais semblé aussi proche. Du moins le dieu, que je m'imagine. La Pachamama, la divinité omniprésente, incarnée dans chaque arbre, chaque feuille, chaque animal, chaque insecte. La terre est belle. Je m'en rends compte un peu plus à chaque pas. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 119 - Sortir de sa zone de confort.
« Ce sont ces portions du sentier qui vous plongent dans le doute, vous bousculent, vous sortent de votre zone de confort et qui finalement, vous redonnent goût aux choses simples. Car on n'apprécie jamais autant le confort d'un matelas qu'après des nuits à camper dehors, la douceur d'un repas chaud après une journée passée sous la pluie, la fraicheur d'une douche glacée par temps de canicule ou la sensation de l'eau froide sur des pieds endoloris. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 120 - Le sentier : une histoire commune.
« Il est facile de parler avec n'importe quel GRdiste en fait. Le sentier nous lie à travers une histoire commune, à travers des émotions et des expériences partagées. Les marcheurs se livrent souvent sans pudeur, et confient aisément aux autres le déroulé de leur chemin intérieur. Je ne suis pas le seul à me sentir heureux et léger sur ce chemin. La marche nous guérit tous. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 121 - Un GRdiste parmi tant d'autres.
« Entre GRdistes, il n'y a plus de barrière, plus de classe sociale, plus de discrimination, plus de couleur de peau. Juste des hommes revenus à leur condition la plus basique, et que plus rien ne sépare. (...) Dans ces montagnes, on s'offre une nouvelle identité, une parenthèse pour se réinventer. Que vous soyez cadre, artiste, ouvrier, prof, artisan vous n'êtes ici plus qu'un marcheur parmi les autres. Les compteurs sont remis à zéro. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 126 - Savourer le sentier.
« Je ne parcours pas le GR10 pour aller d'un endroit à un autre, mais bien pour profiter de la route. Chaque instant se suffit à lui-même, et l'arrivée n'est que le point final de toute cette folie. Songer maintenant à Banyuls, c'est oublier que je marche avant tout pour apprendre. Apprendre de moi. Apprendre des autres. Apprendre aussi à cultiver ce présent qui d'ordinaire me file entre les doigts. Je ne souhaite plus me projeter désormais, simplement savourer chaque moment offert par le chemin. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 138
« Le GR a le don de placer sur ma route les bonnes personnes au bon moment. Comme si tout cela faisait partie d'un plan. Un chemin d'apprentissage cadré où chaque rencontre arrive pour une raison bien précise. Chaque discussion est une nouvelle opportunité d'apprendre, d'explorer et de s'élever un peu plus. Ici la règle est à la découverte et à la connaissance de l'autre, et chaque marcheur vaut la peine d'être connu et écouté. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 143
« Sur le chemin, le temps est relatif. Le cerveau est en ébullition, en permanence stimulé par toutes ces nouveautés offertes par le GR10. Le temps ici s'écoule lentement, si bien que certaines journées s'apparentent à des semaines entières. Ici je retombe en enfance, à l'âge où le quotidien apporte son lot d'expériences nouvelles et d'émerveillement. Bien loin du train-train et du déjà-vu. Sur le GR10, je rattrape tout ce temps perdu. Les souvenirs s'entassent et en quelques semaines, j'ai le sentiment de vivre plusieurs vies. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 44 - Les fontaines des GRdistes.
« Des fontaines sont également disséminées dans les villages que nous traversons. Pour la plupart, il ne s'agit là que de mobilier urbain et de simples objets de décoration. Pour les GRdistes, ce sont surtout des trésors de confort et de réconfort offrant la perspective de boire une eau fraîche et pure, sans peur de contamination. Nous remplissons nos gourdes sous le regard intrigué des passants. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

Page 45 - Choisir le bivouac.
« Lorsque l'on décide de bivouaquer, on choisit de vivre l'expérience authentique du sentier. On s'oblige à épouser la route et à l'explorer, à vivre au gré des contraintes et des opportunités. On s'adapte aux imprévus, avec une pointe de crainte, mais avec un enthousiasme et une excitation de chaque instant. Au lieu d'un lit douillet, on rêve avant tout de trouver l'emplacement parfait, adapté à ses désirs et à ses souhaits. » de Mathieu Bobin : livre "De l'océan à une mer".

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